Bien comprendre le sommeil des enfants
Bien comprendre le sommeil des enfants
Publié le 19/12/2019
Bien comprendre le sommeil des enfants
Les enfants ont des besoins de sommeil bien spécifiques. Leur sommeil doit non seulement être de qualité, mais également suffisant en quantité. Mais à quoi sert réellement le sommeil pour les enfants et qu’est-ce qui peut le perturber ?
Pourquoi le sommeil est-il si important pour les enfants ?
Tout comme les adultes, les enfants ont besoin de dormir au quotidien. Cependant les besoins de sommeil d’un enfant ne sont pas les mêmes que ceux d’un adulte et évoluent au fur et à mesure que l’enfant grandit. En effet, à 6 mois par exemple, un bébé doit « normalement » cumuler 15 heures de sommeil par jour. Ces heures de sommeil passent à 13 à 14 heures par jour à l’âge de 2 ans. À 4 ans, l’enfant ne fait plus qu’une sieste dans la journée et vers l’âge de 5 ans jusqu’à l’adolescence, ses besoins de sommeil baissent progressivement de 10 heures à 9 heures.
À ce jour, une pléthore d’études scientifiques a été réalisée afin de bien comprendre l’importance du sommeil chez les enfants. Il a été mis en évidence que le sommeil avait plusieurs fonctions à savoir notamment :
La récupération
C’est pendant la phase de sommeil lent/profond que le corps et le cerveau se reposent le mieux. Cette phase survient surtout en début de nuit. Envoyer les enfants au lit plus tôt est ainsi à préférer aux grasses matinées.
La croissance
L’organisme synthétise plus d’hormones de croissance lorsque l’enfant est endormi. Ces hormones sont indispensables pour la régénération cellulaire ainsi que pour la croissance des os.
La mémoire
Le sommeil renforce l’apprentissage. Selon des études menées en 2013 par l’Académie nationale des sciences des États-Unis auprès d’enfants de 2 à 3 ans, il a été démontré que la sieste consolidait ce qu’ils avaient appris dans la matinée.
La protection immunitaire
Un manque de sommeil nuit à l’efficacité du système immunitaire. L’organisme de l’enfant est ainsi plus vulnérable aux infections. Réputé pour ses propriétés calmantes, le bourgeon de tilleul* favorise et accroît la durée du sommeil chez l’enfant.
L’appétit
Le sommeil tient un rôle significatif dans le contrôle de certaines hormones régulant l’appétit. Un sommeil perturbé peut par conséquent provoquer des troubles de l’appétit et des problèmes de surpoids chez l’enfant.
Pourquoi l’enfant a-t-il un sommeil de mauvaise qualité ?
Chez l’enfant, les parasomnies – trouble du sommeil – sont fréquentes. Toutefois, elles sont passagères et ne présentent aucune gravité. De manière générale, elles font suite à des périodes de stress comme l’entrée en crèche ou à l’école par exemple ou encore les changements dans les habitudes de vie. Cependant, elles peuvent également être la conséquence d’un rythme de sommeil non régulier ou d’une maladie et répondre à des symptômes tels qu’une fièvre ou des troubles respiratoires.
On distingue 2 principaux troubles du sommeil chez l’enfant :
Les terreurs nocturnes
Différentes des cauchemars qui surviennent en deuxième partie de nuit, les terreurs nocturnes surviennent dans la plupart des cas en début de nuit, dans les 3 heures qui suivent le coucher de l’enfant. L’enfant qui y est sujet a les yeux ouverts et donne l’impression qu’il est éveillé. Très agité, il hurle et pleure même parfois. Il se débat également lorsque quelqu’un le touche pour le calmer. L’enfant se calme de lui-même. En fonction des enfants, les épisodes de terreurs nocturnes peuvent durer de quelques secondes à une vingtaine de minutes.
Le somnambulisme
Comme le premier type de troubles du sommeil chez l’enfant, le somnambulisme survient également en début de nuit. L’enfant qui y est sujet a également les yeux ouverts, mais ne voit personne. Il peut également se lever et déambuler lentement et de manière maladroite. Contrairement à un enfant sujet aux terreurs nocturnes, un enfant somnambule peut se laisser facilement reconduire jusqu’à son lit et se rendormir normalement. Il faut dans ce cas procéder avec douceur. Mais il peut également ne pas se laisser faire et chercher à s’échapper. Dans ce deuxième cas, il ne faut ni le réveiller ni le forcer à se recoucher. Il faut toutefois bien sécuriser l’environnement de l’enfant pour éviter qu’il ne se blesse ou ne se fasse mal durant ses épisodes de somnambulisme.
Les terreurs nocturnes et le somnambulisme ne doivent pas donner lieu à des inquiétudes ni à des réactions violentes de la part des parents. Pour y remédier, le mieux est de rétablir des heures fixes de lever et de coucher, de restaurer les siestes de la journée pour les plus petits et ne pas faire subir trop de stress à l’enfant. Les traitements médicamenteux ne sont pas nécessaires. Toutefois si les troubles persistent pendant plusieurs semaines, il faut en faire part à un pédiatre.
* Voir ID3616